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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 14:52

Récapitulons.

 

Voilà trois jours, mon frère m'a appelée pour me demander mon avis : il venait de tomber sur un texte en allemand, et quand même, il y avait beaucoup de majuscules, était-ce bien normal ?

J'ai donc pu le le rassurer en lui rappelant qu'en allemand tous les noms, communs ou propres, prennent une majuscule. Et si j'utilise le verbe «rappeler», c'est parce qu'après tout mon frère a tout de même fait neuf ans d'allemand (ou du moins de présence en classe d'allemand).


Tout à l'heure, mon auguste génitrice m'a passé elle aussi un coup de fil, au cours duquel elle m'a signalé qu'elle était allée voir le Robin des Bois de Ridley Scott, qui lui a apparemment bien plu. J'ai été un peu surprise, vu que ma mère donne usuellement plus dans la Fellini-mania que dans les blockbusters. Mais c'est sans commune mesure avec l'étonnement qui a suivi, quand elle m'a dit "Mais je ne savais pas que Robin des Bois n'était pas français !".

Pourtant, la forêt de Sherwood et le Shérif de  Nottingham, ça aurait pu lui mettre la puce à l'oreille.


Je n'attends plus qu'un coup de fil de mon père pour me dire qu'il avait toujours pris les baleines pour des poissons, et je vous assure que je les déshérite tous ! Ou alors je pars en Argentine sous un faux nom sans laisser d'adresse. Possiblement les deux...

 

NB : Dans le même genre, connaissez-vous Crazy things parents say ? Ça me console un peu de savoir que je ne suis pas seule...

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1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 15:31

Quand je serai grande, j'écrirai un recueil de nouvelles un peu dans le genre de la littérature hispanophone, des gemmes de philosophie méditerranéenne pleines de soleil et de tragédie, de destin et d'érudition. Et je signerai du pseudonyme de Dona Ferentes, en rigolant toute seule dans mon coin.


Edit : en attendant impatiemment la traduction hongroise.


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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 16:08

Rue Jussieu (5e), il y a quelques mois :


Bourrepif.jpg

Et juste au-dessus :


libres.jpgLibres comme l'art est apparemment d'un festival culturel étudiant


Moralité : le béton brut, c'est poreux juste comme il faut pour que la peinture tienne bien.

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 00:08

Je viens de regarder The Stepford Wives, un film que je voulais voir depuis longtemps. C'était un bon film et un navet. Pas les deux en même temps, cela dit : les deux à trente ans d'intervalle. Le premier date de 1975, le remake de 2004, et j'ai beau avoir une certaine sympathie pour Mme Kidman1 (héroïne de la deuxième version), la différence est assez douloureuse à regarder.

 

Ma chance a  cependant été de commencer par le plus récent (la dure loi des torrents) : je suis passée de ce qu'on appelle aujourd'hui du triste nom de "feel-good movie" à un vrai film, ce qui m'a permis de terminer sur une note positive. Dans l'autre sens, je me serai sans doute énervée.


Attention, la suite de cet article dévoile des éléments important du scénario.
Si vous pensez vraiment que savoir que Dracula boit du sang

enlève tout intérêt à la lecture du roman, arrêtez-vous ici.

Si vous pensez qu'une histoire digne de ce nom supporte d'être racontée plus d'une fois,

je vous invite à continuer...

 

Voici donc un petit guide pour les scénaristes de remake : vous connaissez un film intéressant, qui a eu un franc succès et a même réussi à donner une expression lexicalisée à la langue anglaise ? Vous voulez le faire un remake pour capitaliser sur sa notoriété sans vous fouler le faire découvrir aux jeunes générations ? Fort bien, mais assure-vous d'abord de l'avoir rendu complètement inoffensif en suivant soigneusement ces étapes.

  • - Last things first : changez la fin pour que ça finisse bien. Sinon, ça risquerait de porter à conséquence, voire de faire réfléchir les gens après le générique de fin, et personne n'a envie d'une chose pareille.

  • - Remplacez une terreur de conte fantastique par une opération technologique trivialement réversible2. Les métaphores c'est un peu trop intellectuel pour le public, tu vois, et puis une histoire écrite par le même auteur que Rosemary's baby, c'est flippant, un peu, faisons dans le léger !

  • - Rendez les héroines quelque peu détestables, histoire de laisser entendre que, bon quand même, elles ont un peu poussé, et qu'elles méritent un poil leur sort, au fond.

  • - Donnez au méchant une justification psychologique qui prouve bien que c'est la souffrance qui l'a rendu fou et que personne de sensé n'a vraiment ce genre d'idée.
  • Et puis choisissez une folie certes dangereuse mais au fond bien intentionnée, hein : on ne veut pas Heath "I'm an agent of chaos" Ledger, non, prenez plutôt Glenn Close et faites-lui dire des choses hyper subversives comme "what could I do to make the world more beautiful?"

  • - Débarrassez-vous des derniers restes de pertinence sociale en éliminant complètement la problématique de classe.

  • - Remplacez-la par une louche de clichés éculés sujets de société, quelques répliques amusantes, et du comique de situation. Rappelez-vous : c'est une comédie, maintenant qu'on a changé la fin.

 


1975: Patriarchal pressure changes independant women into mindless robots. 

 

 


2004: Crazy broken-hearted scientific lady brainwashes carrier-driven over-achievers into being picture-perfect 50's houseviwes, but in the end love conquers all.

 

 

 


Detoothed, declawed, and nice all around... Le tour est joué : le film s'est fait stepfordiser.


When you come back, there will be a woman with my name and my face, she'll cook and clean like crazy, but she won't take pictures and SHE WON'T BE ME!



1. Ne serait-ce que pour les deux heures d'hilarité convulsive que je dois à l'inénarrable BMX Bandits où elle fit ses débuts cinématographiques, quand elle était encore dotée de son joli nez de lait et de sa tignasse rousse.
2. Par exemple en appuyant complètement au hasard sur des panneaux tactiles super-modernes.


 


NB: Et pour ce qui est de l'original, je n'arrive pas à savoir si je suis plus amoureuse de Katharine Ross ou de Paula Prentiss. Ma vie est un enfer

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 16:38

En passant, voici d'un t-shirt fait sur commande pour un ami dont l'une des caractéristiques les plus inquiétantes est que le plus clair de son temps éveillé est passé avec une concentration de caféine supérieure à la DL50...


Caution.jpg

Caution: Contents may be hot!

Vous voilà prévenus...


Plus récemment, j'ai aussi fait mon premier Perfecto <fierté>. Photo à venir, si on pense à m'en fournir...

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 00:00

Histoire de changer de style, voici un ambigramme cursif, plus fluide et coloré que les précédents : après tout, c'est le printemps...

 

florent

(Comme d'habitude, fait sous Inkscape avec le clonelayer fourni par Nim.)

(Comme d'habitude aussi, over-blog pixellise de façon arbitraire. screugneugneu,

donc cliquez pour voir en « pareil, mais mieux»...)


Et spéciale dédicace à l'Argentine, pays des tartines de graisse d'armadillo (tatou), d'où l'intéressé me lit peut-être !

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 00:56

J'ai remis la main sur mon cahier à dessin, et je n'ai statistiquement que quelques jours avant qu'il ne  disparaisse enfoui dans les strates géologiques de mon bordel que seul le chat ose tenter d'explorer, au risque inconsidéré de disparaître enseveli dans un glissement de paperasserie à classer pour l'année dernière en urgence.

Profitons donc du créneau pour scanner le seul dessin un peu présentable que je sois parvenue à produire à la dernière séance de la Dr Sketchy Anti-Art School parisienne, qui a eu lieu la semaine passée :


DrSketchyOk.jpg(Cliquez pour agrandir.)


Un seul dessin potable sur toute une séance, ce n'est pas glorieux, mais c'est déjà ça... J'essaierai d'être plus efficace la prochaine fois, au lieu de m'absorber dans des détails ou dans la contemplation du travail des (vrais) dessinateurs.

Pour avoir une meilleure idée des costumes assez délirants des modèles (avant qu'elles ne s'en défassent) sur le thème Gothic Lolita, allez donc voir le carnet de Nimwendil, qui a trouvé moyen de faire des tas des croquis  tout en m'écoutant râler sur la programmation musicale japonisante, assez éprouvante pour les nerfs...

 

Et pendant que vous y êtes, vous pouvez allez voir les œuvres d'un de mes voisins : j'ai complètement flashé sur son usage du bic et de la couleur.

 

PS : Je me rends compte chaque jour un peu plus de mon incapacité à me servir correctement d'un logiciel de retouche d'image. Il va vraiment falloir que je soudoie des gens compétents pour avoir un crash course et tenter d'apprendre le b-a-ba : ça me permettrait peut-être de sauver certains dessins.

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 17:59

Un ami en transit de Londres a eu l'occasion d'assister, par pur hasard, aux funéraillles de Malcom McLaren, figure emblématique de l'industrie musicale britannique et «parrain du punk», mort le 8 avril dernier.  Hé bien, ça avait l'air d'en valoir le coup...


À travers Camden, par un bel après-midi de printemps, il y avait pour commencer le corbillard, très traditionnel et classique, avec les chevaux noirs à aigrettes et les assistants en queue-de-pie et haute-forme :


http://media.monstersandcritics.com/galleries/2247905_20278/0212776255085.jpg


Mais on pouvait lire sur le cercueil "TOO FAST TO LIVE, TOO YOUNG TO DIE" une référence au slogan très rock'n'roll "Live fast, die young (and leave a beautiful corpse)" (vivre vite, mourir jeune, laisser un beau cadavre), et au bout les fleurs n'étaient pas exactement conventionnelles :


http://cache.gawkerassets.com/assets/images/7/2010/04/500x_carriage.jpg

Et derrière tout ça, après la file de limousines noires transportant les invités de marque, le cortège était clos par un bus à étage réaménagé, annonçant comme destination "Nowhere" (nulle part), du haut duquel des billets et des cadeaux étaient occasionnellement jetés sur la foule, justifiant l'immense panneau "Cash for Chaos". Le bus fournissait également la bande-son,  choisie parmi les titres les plus emblématiques produits par McLaren, comme My Way et Anarchy in the UK, à un volume suffisant pour satisfaire les authentiques keupons qui suivaient, crête au garde-à-vous et bière à la main....

 

http://media.monstersandcritics.com/galleries/2247905_20278/0212776655085.jpg

Je ne peux pas m'empêcher de penser que, quitte à avoir une cérémonie funéraire, cette façon de ne pas se prendre au sérieux est plutôt touchante, et terriblement britannique. Même si, narrativement, cet enterrement n'arrive pas à la cheville de la rocambolesque crémation de Gram Parsons...

 

NB : cliquez sur les images pour plus de photos et de détails, et merci à S. Pour m'avoir fait partager ce moment peu ordinaire !

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 23:23

C'est la bonne nouvelle du jour, délivrée par une affiche  de la mairie de Paris : la gestion de l'eau municipale a été reprise au 1er janvier par une société d'économie mixte Eau de Paris, à la suite de Véolia et Suez (un par rive) : voilà qui ne manque pas dêtre satisfaisant.

Mais il y a mieux : au premier mai cette SEM devient une régie municipale, et ça se fête, alors servez-vous un grand verre d'eau, c'est moi qui offre !* 

 

(Et puis, petite remarque private-jokesque à l'intention des vétérans de la rue Gay-Lussac : c'est tout de même cool que la légendaire eau du Chinois-à-trente-huit soit enfin vraiment municipale...)

http://www.eaudeparis.fr/media/document/329/82

Plus d'infos :


* Offre valable sur le territoire métropolitain, si et seulement si votre gestion locale est une régie, payable en CarambarsR, dans la limite d'un remboursement par foyer et des stocks disponibles, conditions en magasin.
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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 10:13

Je pensais avoir épuisé ma réserve d'amis au nom facilement ambigrammable, jusqu'à ce que je me retrouve à clavarder (comme disent les Québéquois) à une heure parfaitement indue avec mon amie Laure, qui réside actuellement à six fuseaux horaires de Paris.

Au cas où vous seriez déjà en train de vous torturer les neurones pour trouver un ambigramme trivial de Laure, vous pouvez arrêter : je n'en vois pas.

Mais il faut savoir que lorsque je ne l'appelle pas «ma copine folle», ou «Laure Nimp'» comme elle signe parfois, je la surnomme Lorelei, parce que c'est un joli nom et un bien joli mythe.

En outre, si l'on néglige le fait qu'elle n'a sans doute jamais mis les pied à Bacharach, elle correspond admirablement à la description faite par Apollinaire de cette «sorcière blonde qui laissait mourir d'amour tous les hommes à la ronde»...

 

Mais je m'égare : j'ai donc un nouvel ambigramme, toujours bien trop sobre à mon goût, mais j'essayerai d'y travailler pour les suivants...

 

lorelei.png

Sur ce, je vous laisse, je dois aller me peigner les cheveux.


Edit Décidément, la navette ambigrammatique engendre des merveilles : par pur esprit de contradiction, Nimwendil a trouvé un magnifique ambigramme pour Laure !


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Edito

Soyez les bienvenus sur ce petit blog sans ligne éditoriale fixe, qui échoue à mourir depuis 2005.
La fréquence de mise à jour se veut quotidienne au mieux (par ce que je suis de nature optimiste), trimestrielle au pire (parce que je suis velléitaire bien plus encore).

Alea jacta est :


Aussi :



Ordo Ab Chao